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Livre 1 |
EN ATTENDANT GODOT
Résumé
Vous me demandez mes idées dur "En attendant Godot", dont vous me faites l'honneur de donner des extraits au Club d'essai, et en meme temps mes idées sur le théatre. Je n'ai pas d'idées sur le théatre. Je n'y connais rien. Je n'y vais pas. C'est admissible. Ce qui l'est sans doute moins, c'est d'abord, dans ces conditions, d'écrire une pièce, et ensuite, l'ayant fait, de ne pas avoir d'idées sur elle non plus. C'est malheureusement mon cas. Il n'est pas donné à tous de pouvoir passer du monde qui s'ouvre sous la page à celui des profits et pertes, et retour, imperturbable, comme untre le turbin et le Café du Commerce. Je ne sais pas plus sur cette pièce que celui qui arrive à la lire avec attention. Je ne sais pas plus sur les personnages que ce qu'ils disent, ce qu'ils font et ce qui leur arrive. De leur aspect j'ai du indiquer le peu que j'ai pu entrevoir. Les chapeaux melons par exemple. Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais meme pas, s'il existe. Et je ne sais pas s'ils y croient ou non, les deux qui l'attendent Les deux autres qui passent vers la fin de chacun des deux actes, ça doit etre pour eompre la monotonie. Tout ce que j'ai pu savoir, je l'ai montré. Ce n'est pas beaucoup. Mais ça me suffit, et largement. Je dirai meme que je me serais contenté de moins. Quand à vouloir trouver à tout ceal un sens plus large et plus élevé, à emporter après le spectacle, avec le programme et les esquimeaux, je suis incapable d'en voir l'intéret. Mais ce doit etre possible. Je n'y suis plus et n'y serai plus jamais. Estragon, Vladimir, Pozzo, Lucky, leur temps et leur espace, je n'ai pu les connaitre un peu que de très loin du besoin de comprendre. Ils vous doivent des comptes peut-etre. Qu'ils se débrouillent. Sans moi. Eux et moi sommes quittent.
Samuel Beckett Lettre à Michel Polac, janvier 1952
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BECKETT SAMUEL |
2004 |
THEATRE |
63 |
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Livre 1 |
LE CERCLE DE CRAIE CAUCASIEN (SCÈNE OUVERTE)
Résumé
La mère selon la chair réclamait l'enfant. La mère qui l'avait nourri paraissait devant le tribunal. Qui tranchera le cas, à qui sera donné l'enfant ? Qui sera le juge, un bon, un mauvais ? La ville brulait. Au fauteuil du juge, Azdak.
Dans la Bible, Salomon menace deux femmes de couper en deux l'enfant qu'elles se disputent. Sa sagesse lui dit que celle qui est sa véritable mère va céder et laisser l'enfant à l'autre. Dans la légende chinoise sur laquelle Brecht se fonde, l'enfant se trouve dans un cercle et les deux femmes essaient de l'arracher. Mais Brecht ne se contente pas de reproduire la vieille fable. Il la retourne de fond en comble tout en la mettant au service d'une critique sociale. Chez lui, la mère de l'enfant est la femme du gouverneur au coeur dur qui préfère lors d'une révolte sauver ses vetements plutot que l'enfant. C'est la gouvernante qui, après l'avoir sauvé et éduqué, devient celle qui l'aime véritablement et qui, rn conséquence, est prete à l'abandonner quand la dispute éclate.
Ecrite durant l'esil aux Etats-Unis, le Cercle de craie caucasien connait un succès plus que mitigé lors de sa crétion à Berlin en 1954 alors meme que la mise en scène avait été élaborée par Brecht et ses collaborateurs. C'est à partir de son triomphe à Paris lors du festival des Nations en 1955 que la pièce est appréciée à sa juste valeur et que les appels au Boycott contre l'auteur -à l'Est contre le style de son théatre (considéré comme formaliste), à l'Ouest contreson attitude politique (reproche de soutenir le régime oppressif de l'ancienne RDA) - commencent à s'effriter.
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BRECHT BERTOL |
2005 |
THEATRE |
55 |
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Livre 1 |
ANTIGONE (SCÈNE OUVERTE)
Résumé
Voici : nos frères, L'un et l'autre entrainés dans la guerre de Créon Contre la lointaine Argos, la guerre pour les mines de fer, L'un et l'autre tombés, ne seront pas L'un et l'autre recouverts de terre. Celui qui n'a pas craint le combat, Etéocle, Sera, dit-on, couronné puis enseveli selon l'usage. Mais l'autre, mort d'une mort misérable, Polynice, D'après ce qu'on a proclamé dans la cité, Personne ne devra prendre pour lui le deuil. Abandonné sans pleurs ni sépulture, Il sera dévoré par les oiseaux. Quiconque fera Quoi que ce soit contre ces mesures Sera lapidé. Alors dis-moi ce que tu comptes faire.
Ca commence à Berlin en avril 1945 : à cette époque, il n'était pas rare de trouver pendu aux réverbères de la ville déserteurs, adolescents affolés par la peur, soldats ayant perdu leurs unités. Quiconque se risquait à dépendre leur cadavre était abattu sur le champ. L'Antigone que Brecht tire de Sophocle via la traduction de Holderlin est un exemple magnifique de son art de la cope, fidèle dans le style, différend dans le dessein. "L"acte de copier est méprisé ; il faut se libéerer de ce mépris. Copier n'est pas "plus facile". Ce n'est pas une honte, mais c'est un art. Plus précisément : il faut en faire un art, et cela pour que ne produise ni routine ni sclérose." (Bertolt Brecht). A partir de Hegel, Créon avait réévalué comme représentant de la loi des hommes contre la loi des dieux, des vivants contre les morts, de la rationalité étatique contre les soladirités privées. Pour Brecht, Créon représente l'Etat violent, plus précisément : violent par insuffisance, sottise. C'est "la cruauté ramenée à la bétise". Créon, tyran de Thèbes, mène une guerre impérialiste contre Argos. Etéocle meurt au combt, Polynice veut déserter ; Créon le tue, ordonne qu'on laisse son corps sans sépulture. Entre 1939 et 1945, des centaines de cadavres de femmes exécutées pour crime contre l'Etat furent ainsi remis aux services d'anatomie des hopitaux universitaires de Berlin pour dissection. Antigone se révolte ; mais contrairement à la tragédie grecque, elle n'invoque pas les dieux, mais l'humain. Créon n'est pas impie ; il est inhumain, et il incarne l'ordre inhumain de Thèbes : il répond à la cupidité des Anciens, qui ont besoin de guerres pour s'enrichir, au risque d'y perdre leurs fils, et à leur stupidité : quand vient la défaite, ils invoquent le destin pour mieux fuir leur responsabilité.
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BRECHT BERTOL |
2000 |
THEATRE |
75 |
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Livre 1 |
FAITS DIVERS POUR UN NON-LIEU
Résumé
On recherche activement l'un de ces "tueurs en série" qui fascinent aujourd'hui la population. Mais le plus important n'est peut-etre pas d'arreter le "monstre" mais d'enfermer son crime sous des couches et des couches de discours. 9a parle beaucoup dans les bas-fonds où règne toute la misère du monde comme chez les hauts fonctionnaires de l'Etat. Tous cherchent à comprendre. S'il est des vérités, elles fuient sur les écrans et les surfaces de la société, elles se glissent dans des zones incertaines et obscures que l'on n'a pas toujours envie d'explorer parce que les faits divers y perdent leur beauté...
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EVRARD FRANCK |
2001 |
THEATRE |
63 |
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Livre 1 |
CARESSES (LIT NUPTIAL)
Résumé
Caresse se présente comme une série de variations acides sur le duo et la famille, mettant en scène quatre générations, sur la structure de la Ronde d'Arthur Schnitzler : dix scènes et un épilogue. La maitrise du dialogue et des silences témoigne d'ine écriture marfaitement musicale.
Lit nuptial : un couple se retrouve face au lit qu'ils viennent d'acquérir. Ce lit de deux mètres sur deux, aussi grand que leurs problèmes relationnels, sauvera-t-il leur union ? En l'absence de résultats probants, ils feront appel à deux amis pour partager ce culte du lit qui tourne vite au fétichisme et à l'absurde.
Sergi Belbel, l'un des représentant de la nouvelle dramaturgie catalane, dévoile dans ces deux pièces les cruautés et la violence qui se nichent au coeur des relations les plus intimes.
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BELBEL SERGI |
2005 |
THEATRE |
72 |
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Livre 1 |
THÉATRE (MÉSAVENTURE DE CLARISSE (LA)) |
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AUDOUBERT NADINE |
2003 |
THEATRE |
71 |
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Livre 1 |
AZTÈQUES
Résumé
"Génocide, quete de soi, désillusion immense au bout du voyage, perte des utopies, chacun devenu conscient de ses fallacieuses raisons de vivre... fatalisme et rébellion, mort, reve et amour : le plus facile est de mourir, plus difficiles le reve et la révolte, très difficile l'amour." Par ces mots, Michel Azama introduit sa nouvelle pièce Aztèques. Histoire du premier combat Est-Ouest (Espagnols-Aztèques) gagné par K.O. en Amérique centrale. 1520 : 80 millions d'Indien. Histoire d'un génocide dont nous célébrons le cinq-centenaire ! Mais qui sont nos Aztèques d'aujourd'hui ?
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AZAMA MICHEL |
1991 |
THEATRE |
69 |
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Livre 1 |
QUATRE FEMMES ET LE SOLEIL
Résumé
Le théatre de Jordi Pere Cerdà est profondément enraciné dans la réalité rurale cerdane et dans l'héritage populaire.
Quatre femmes autour d'un homme absent qui tentent, chacune à sa manière, de déjouer l'implacable domination sexuelle, sociale, culturelle, qui fait leur destin dans un monde déserté des dieux et du soleil. Vicenta se sauvera. Par l'amour et la mort peu-etre, par la folie surement.
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CERDA JORDI PERE |
0 |
THEATRE |
70 |
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Livre 1 |
PIÈCES COURTES 1 (UN VERRE DE CRÉPUCULE ; MONOLOGUE SANS TITRE ; LES YEUX ; CISEAUX, PAPIER, CAILLOU ; LE RÉCIT ;)
Résumé
Voici une première sélection de pièces courtes du grand dramaturge australien composée de dix petits drames et quatre monologues.
Alternant récits intérieurs et paroles quotidiennes, ces voix résonnent comme des cris de solitude, d'amour et d'espoir. Et c'est dans la variété des formes et des sujets que l'on perçoit la cohérence de cette écriture musicale qui fait de chaque texte un poème pour la scène.
Daniel Keene extrait du chaos de la vie une "première pression à froid" particulièrement cruelle et vraie. Il fait preuve comme jamais de son incomparable talent d'écrivain de théatre.
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KEENE DANIEL |
2005 |
THEATRE |
63 |
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Livre 1 |
SAIGNE-TERRE
Résumé
Dans un pays en pleine guerre civile, un adolescent survivant, Titizaki, est recueilli et protégé par un officier, Idir. Entre eux deux la méfiance fait peu à peu place à une affection profonde. L'arrivée de Lady L, la maitresse d'Idir, bouleverse cet équilibre et dresse les deux hommes l'un contre l'autre. L'espoir d'une vie à deux avec Lady L pousse Titizaki à s'interroger sur la responsabilité de son sauveur quant au massacre de sa famille...
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MAUREL LAURENT |
2001 |
THEATRE |
61 |
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Livre 1 |
DALI ET LE CRIME DE LA FAUSSE GARBO
Résumé
Dali et le crime de la fausse Garbo, créé le 23 mars 2005 par la Compagnie du "Théatre chez soi", est une comédie loufoque et délirante. Elle met en scène l'une des plus magnifiques figures médiatiques de la peinture contemporaine : Salvador Dali... Assez jeune à cette époque troublée de l'Espagne et de la Catalogne juste avant la guerre civile, génial, hypocondriaque, comique, caustique, provocateur, il rencontre Gala, aux deux visages, et son mari Paul Eluard qui l'accompagne. Puis, suite à l'assassinat de son modèle romain, la fausse Garbo, il est melé à une enquete policière, où un inspecteur de police, la truculente Lydia et des créatures typiquement daliniennes, plongent le spectateur dans son univers surréaliste. Finalement, il trouve son salut dans la gare de Perpignan, le "centre du monde"...
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HOERNER JEAN-MICHEL |
2005 |
THEATRE |
64 |
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Livre 1 |
PIÈCES DROLES POUR LES ENFANTS, 7/11 ANS
Résumé
Ce deuxième tome des Pièces droles est destiné à développer les talents de jeunes comédiens de 7 à 11 ans. Composé de neuf saynètes pour les 7-9 ans et de huit pièces pour les 9-11 ans, cet ouvrage plonge différents types de personnages dans des situations cocasses et comiques, pour que tous les acteurs trouvent leur bonheur. Il propose à la fois de sketches faciles à monter et des pièces dont la mise en scène plus recherchée peut donner lieu à des ateliers artistiques (création de décor, de costumes, etc.).
Ces pièces droles privilégient les jeux de mots et de langage, favorisent le comique de situation et parfois meme revisitent, de manière humoristique, les grands classiques de la littérature. A travers le jeu et le rire, l'apprenti comédien pourra ainsi parfaire son usage de la langue, améliorer son élocution, enrichir son expression personnelle et dompter sa timidité pour la plus grande satisfaction des spectateurs.
Cet ouvrage, où l'humour prime, invite à jouer le théatre en s'amusant, en classe ou en atelier.
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2005 |
THEATRE |
6 |
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Livre 1 |
CALIGULA (SUIVI DE LE MALENTENDU)
Résumé
Galigula : C'est une vérité toute simple et toute claire, un peu bête, mais difficile à découvrir et lourde à porter. Hélicon : Et qu'est-ce donc que cette vérité, Caïus ? Caligula : Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux. Hélicon : Allons, Caïus, c'est une vérité dont on s'arrange très bien. Regarde autour de toi. Ce n'est pas cela qui les empêche de déjeuner. Caligula : Alors, c'est que tout, autour de moi, est mensonge, et moi, je veux qu'on vive dans la vérité !
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CAMUS ALBERT |
1972 |
THEATRE |
10 |
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Livre 1 |
SACRÉES SORCIÈRES (PIÈCES POUR ENFANTS)
Résumé
Roald a perdu ses parents dans un accident de voiture et il vit avec sa merveilleuse grand-mère. Mais les Sorcières rôdent partout, en quête de chair fraîche, et traquent les petis enfants... Sept courtes pièces en forme de variation à partir du célèbre roman de Roald Dahl.
Lire, jouer, mettre en scène Les meilleurs auteurs du répertoire classique ou contemporain. Des indications scéniques guideront le lecteur dans ses premiers pas sur les planches.
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DAHL ROALD |
2007 |
THEATRE |
8 |
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Livre 1 |
GUIGNOL
Résumé
LE CHIEN : Excusez-moi... de me mêler encore à la conversation... c'est l'instinct... oui... j'ai l'instinct de conversation... Eh bien ! pour ne rien vous cacher, une fois, j'ai pris un cachet... (Lyrique :)... et j'ai rêvé ! LE MONSIEUR, méprisant et agacé : ... de gigot, bien entendu ! LE CHIEN : Non, j'avais un collier de fleurs... et je folâtrais dans les jardins suspendus. LE CHAT : Et moi j'ai rêvé d'une jolie chatte... mais je ne vous en dirai pas plus. LE PETIT GARCON : Et moi, toujours je rêve que nous sommes très heureux. Jacques Prévert
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PREVERT JACQUES |
2007 |
THEATRE |
11 |
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Livre 1 |
ROMÉO ET JULIETTE |
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SHAKESPEARE WILLIAM |
2005 |
THEATRE |
10 |
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Livre 1 |
HUIS CLOS ((SUIVI DE) LES MOUCHES) |
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SARTRE JEAN-PAUL |
1976 |
THEATRE |
14 |
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Livre 1 |
BRITANNICUS |
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RACINE JEAN |
2003 |
THEATRE |
6 |
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Livre 1 |
LES FEMMES SAVANTES |
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MOLIERE |
1996 |
THEATRE |
9 |
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Livre 1 |
LE MISANTHROPE (COMÉDIE) |
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MOLIERE |
1997 |
THEATRE |
8 |